16h
Gratuit -sans réservation dans la limite des places disponibles
Découvrez le Cabinet de curiosités du marquis de Robien !
Œuvre essentiellement d’un homme, Christophe-Paul de Robien, mais collections d’une famille rennaise, le cabinet de curiosité de Robien s’enracine très vraisemblablement dans un mobilier exotique présent déjà au temps de son père, Paul de Robien, que son descendant Paul-Christophe-Céleste enrichira de toute évidence jusque dans les années 1780. Essentiellement cabinet d’histoire naturelle et de numismatique pour Christophe-Paul en son temps, la collection est surtout connue aujourd’hui pour ses objets d’art et ses pièces exotiques, mais aussi pour la collection d’art graphique, en particulier ses dessins (1107 feuilles) dont la qualité place Robien parmi les amateurs les plus éclairés du XVIIIème siècle : Léonard de Vinci, Botticelli, Dürer, Rembrandt, etc.
Ses peintures en revanche, 150 tableaux lors de la Saisie révolutionnaire de 1794 dont une centaine est encore conservée, forment un ensemble intéressant mais modeste. L’étendue des domaines d’intérêt de Robien a été sans limite. Toutes les civilisations semblent l’avoir passionné et ont suscité sa fièvre collectionneuse. C’est ainsi que grâce à lui, le musée possède le plus ancien kayak inuit du Canada au monde, esquif de plus de six mètres de long. Cependant l’Inde également, la Chine, le Japon, la Perse, bon nombre de contrées asiatiques sont aussi représentées, avec des objets tout autant souvent exceptionnels; de même pour les Amériques et l’Afrique. Les armes, les émaux, les ivoires, les instruments de musique, il n’est pas de domaine de l’immense champ d’étude constitué par les objets d’art qui ne soit pas dignement représenté dans son cabinet : c’est ainsi que Robien s’intéresse aussi à l’archéologie égyptienne, grecque ou bretonne.
Les pièces qui lui appartiennent constituent la base de la collection actuelle du musée en matière d’antiquités. Malgré tout, comme pour les civilisations asiatiques, africaines ou précolombiennes, Robien parait collectionner ces objets surtout en raison de leur iconographie particulière : il semble en effet qu’il se soit particulièrement intéressé aux divinités et à leurs cultes, confirmant une réelle quête de sens concernant le genre humain.
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