Tout va disparaitre - Gérard Zlotykamien
- LieuMusée Quai Zola
- PublicTout public
- TarifDe 0€ à 4€
Qu’est-ce qui pousse un artiste à rejouer sans discontinuer le jeu de la vie et de la mort ? De la création et de sa disparition ? Naître à Paris en avril 1940 en étant juif en est sans conteste l’une des raisons, mais aussi une date clé dans la construction de sa personnalité et, plus tard, dans l’élaboration de son identité artistique. Au sortir de la guerre, le parcours scolaire de Zlotykamien est chaotique. C’est la rencontre en 1954 avec Yves Klein, professeur de judo avant d’être l’artiste que l’on connait, qui va être déterminante. Il a 18 ans quand il réalise sa première exposition en galerie. À cette occasion un critique parlera de Monet: offensé lui pense Cy Twombly et Mathieu. Paris, Berlin, Ulm, Johannesburg vont être marquées en toute illégalité de ses personnages éthérés comme en suspension, ce qui lui vaudra de nombreuses gardes à vue et de lourdes amendes. Villes symboles, il les interrogera: à Ulm au cours d’un procès il dira: «J’effacerai mes œuvres quand ils me rendront les miens.»; à Paris: « La liberté́ de l’esprit ne se pose pas sur un plan juridique. » Révolté permanent de la «censure, torture, mort.». Sa radicalité et sa constance en feront dans les années 1980 puis 2000 un exemple indépassable pour les artistes urbains. Célébré à la Fondation Cartier en 2009 avec l’exposition «Né dans la rue -Graffiti», Gérard Zlotykamien devient malgré sa modestie proverbiale le père fondateur d’un art urbain contemporain dont le Musée des beaux-arts de Rennes nous donne ici un aperçu, entre quatre murs.