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The museum’s must-sees

Consultez les oeuvres incontournables du musée et amusez-vous à découvrir ces chefs-d'oeuvre à travers les différents thèmes que nous vous proposons.

Pour des raisons de prêts, de restaurations ou de conservation, toutes ces oeuvres ne sont pas actuellement présentées dans les salles du musée.

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Francesco Casanova - Voyageurs Surpris par un Orage

Francesco Casanova (1727 - 1802)

Voyageurs Surpris par un Orage, 1775

Huile sur toile

229,5 x 286,5 cm

Frère du célèbre écrivain, Francesco Casanova a étudié la peinture auprès des Vénitiens. De Francesco Guardi, il apprend la composition de paysages pittoresques, tendance qui s’oppose alors aux paysages de ruines. Il se fait connaître dans la peinture de batailles – genre très en faveur – apprise chez Domenico Simonelli. L’Académie royale française le reconnaît enfin et son œuvre prend son essor dès 1763.

Successivement attribué à Casanova puis à son élève Philippe-Jacques de Loutherbourg, l’ensemble de ces quatre tableaux fut bel et bien acquis auprès de Francesco Casanova par son premier valet de chambre, M. de Laborde pour le roi Louis XV, en 1773. La dimension décorative de chaque tableau appelle le regard. Tous sont décrits dans le premier inventaire du Musée comme les représentations des « différentes heures du jour ». Une tendance réaliste anime les tableaux, avec la dramatisation de chaque situation. L’être humain est ici mis en scène dans sa fragilité, tandis qu’il s’oppose vainement aux désordres d’une nature hostile et souveraine. Casanova éclaire les scènes de violence par des éclats de couleurs vives, apposés rapidement sur la toile, de manière à faire « papillonner » la composition. Les personnages, réunis en petits groupes pour concentrer temporairement notre attention, sont repérables par leurs mouvements désespérés. Paysans, seigneurs et animaux, tous impuissants, sont placés à la même échelle. Le peintre favorise les nuances brunes et vertes pour décrire le paysage, tandis que les valeurs claires sont concentrées au point central, au cœur du drame. Diderot, qui plut tôt l’avait éreinté, salue l’artiste au Salon de 1765 : « En vérité, cet homme a bien du feu, de la hardiesse, une belle et vigoureuse couleur… Casanova est dès à présent un homme à imagination, un grand coloriste, une tête chaude et hardie, un bon poète, un grand peintre. »