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The museum’s must-sees

Consultez les oeuvres incontournables du musée et amusez-vous à découvrir ces chefs-d'oeuvre à travers les différents thèmes que nous vous proposons.

Pour des raisons de prêts, de restaurations ou de conservation, toutes ces oeuvres ne sont pas actuellement présentées dans les salles du musée.

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Yves Laloy - Les Petits Pois Sont Verts, Les Petits Poissons Rouges...

Yves Laloy (1920-1999)

Les Petits Pois Sont Verts, Les Petits Poissons Rouges... 1959

Huile sur toile

60,4 x 92,3 cm

Yves Laloy naît dans une famille qui fut une véritable dynastie d’architectes rennais. Diplômé d’architecture aux Beaux-Arts de Paris, il abandonne sa profession en 1950 pour se consacrer à la peinture. Laloy s’engage dans une abstraction tour à tour biomorphique ou géométrique. Il développe des séries d’œuvres dont les traits sont associés à des formes géométriques aux lignes nettes. L’écriture, sous la forme de calembours, s’inscrit parfois dans la composition de ses peintures et de ses dessins. André Breton découvre son œuvre à l’occasion de sa première rétrospective à la galerie de la Cour d’Ingres en 1958, et l’humour et l’esprit qui s’en dégagent ne peuvent que plaire au chef de file du surréalisme. Breton est séduit par ces toiles abstraites qui révèlent un caractère magique, dans une cosmogonie aux motifs proches des peintures de sable des Navajos d’Arizona, tout comme dans Le Casque (1951-1952) et la petite peinture Sans titre (1952).

Les petits pois sont verts… fait partie d’un ensemble d’œuvres à la simplification géométrique, représentant des personnages ou simplement des têtes fortement stylisées. Le dessin est sommaire, la palette de couleurs restreinte et posée en aplats, la composition symétrique. Deux cercles identiques, l’un rouge et l’autre vert, peuvent être perçus comme deux bocaux à poissons ou bien comme des visages dont les yeux et la bouche seraient constitués par la forme des poissons. L’écriture, chargée de sens en même temps qu’elle concourt au graphisme de la peinture, s’inscrit dans le jeu de mots ou la tautologie. Laloy raffole de la confusion que le sens des mots inspire et ce n’est pas un hasard si André Breton choisit l’œuvre pour illustrer la jaquette de son livre, Le Surréalisme et la peinture, édité en 1965. Le tableau a d’ailleurs fait longtemps partie de sa collection, dans son appartement du 42 de la rue Fontaine à Paris.