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The museum’s must-sees

Consultez les oeuvres incontournables du musée et amusez-vous à découvrir ces chefs-d'oeuvre à travers les différents thèmes que nous vous proposons.

Pour des raisons de prêts, de restaurations ou de conservation, toutes ces oeuvres ne sont pas actuellement présentées dans les salles du musée.

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Sarcophage de la chanteuse d'Amon Di-Aset-laou

Sarcophage de la chanteuse d'Amon Di-Aset-iaou

Nécropole Thébaine

Bois polycrhomie

183,5 x 56 x 333,9

Le terme usuel de sarcophage (désignant étymologiquement d’une part la chair et d’autre part l’action de « manger ») est peu approprié à cet objet, dont la fonction consistait au contraire à s’inscrire dans un processus de maintien de l’intégrité physique mais également symbolique du défunt. Outre l’action protectrice et enveloppante de la boîte, à l’instar d’un cercueil, le couvercle du coffre représente le corps de la défunte, transfigurée, les yeux grands ouverts et figée dans une éternelle jeunesse. Cela illustre la pensée égyptienne selon laquelle toute chose représentée possède le pouvoir de s’animer de vie. Les sarcophages anthropomorphes apparaissent au cours du Moyen Empire (vers la XIe dynastie) et succèdent aux cercueils rectangulaires ; ils sont couverts de scènes qui doivent favoriser la renaissance du défunt alors assimilé au dieu Osiris.

L’ensemble composé du couvercle et de la cuve conserve une qualité exceptionnelle de polychromie, malgré une dégradation importante due à l’action de vrillettes mais aussi à l’altération du fond de la cuve liée à la présence ultérieure du corps momifié. Une série de formules hiéroglyphiques couvre l’objet et présente la défunte Di-Aset-Iaou, reconnue « juste de voix » par la sentence du tribunal d’Osiris, accréditant ainsi au regard de la déesse Maat le droit d’accéder à l’au-delà. On trouvera également sur la bande latérale de la cuve des formules d’offrandes consacrées, dont la présence consistait à assurer l’alimentation dans l’éternité, le détail étant précisé : de l’eau, de la bière, des bœufs, de la volaille. À la XXIIe dynastie, ces formules sont simplifiées et organisées de manière symétrique sur le couvercle. L’appellation « chanteuse d’Amon » présente dans la titulature précise l’appartenance de la femme au clergé d’Amon dont le temple principal se trouvait à Karnak. L’objet déposé à Rennes grâce à un dépôt du musée du Louvre a été découvert de l’autre côté de la rive opposée du Nil, dans la nécropole thébaine.