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The museum’s must-sees

Consultez les oeuvres incontournables du musée et amusez-vous à découvrir ces chefs-d'oeuvre à travers les différents thèmes que nous vous proposons.

Pour des raisons de prêts, de restaurations ou de conservation, toutes ces oeuvres ne sont pas actuellement présentées dans les salles du musée.

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Léon Cogniet - Scène du Massacre des Innocents

Léon Cogniet (1794 - 1880)

Scène du Massacre des Innocents, 1824

Huile sur toile

261,3 x  228,3 cm

Formé simultanément à l’École des beaux-arts de Paris et dans l’atelier de Pierre Narcisse Guérin, où il a pour confrères Théodore Géricault et Eugène Delacroix, Cogniet obtient le prix de Rome en 1817. À son retour d’Italie, il est remarqué au Salon de 1824 où il expose la Scène du massacre des Innocents, œuvre se trouvant aujourd’hui au Musée de Rennes. Cette toile apporte en effet une grande renommée à l’artiste, qui débute alors une carrière brillante ponctuée de prestigieuses commandes publiques (décors de l’église de la Madeleine, plafond pour le musée du Louvre) et d’honneurs académiques.

Illustré à de nombreuses reprises depuis la fin du Moyen Âge, le sujet s’inspire d’un des épisodes les plus tragiques de la Bible. Les mages d’Orient sont prévenus par une étoile de la naissance d’un roi en Judée. Le roi Hérode leur fait alors promettre de lui indiquer où se trouve l’enfant à leur retour. Après avoir découvert et adoré l’enfant Jésus à Bethléem, les mages sont avertis par un songe des mauvaises intentions d’Hérode envers l’enfant et ne retournent pas le voir. Furieux, le roi ordonne le massacre de tous les nouveau-nés mâles de Bethléem de moins de deux ans, tandis que la Sainte Famille s’enfuit vers l’Égypte.

C’est généralement la scène du massacre des enfants (les Innocents) que les artistes choisissent de représenter dans de vastes compositions avec de nombreux personnages. Cogniet emprunte ici une voie plus originale en concentrant le regard sur l’expression d’une mère, dont le visage exprime à la fois la peur et l’effroi. Cette option répond à l’idéal qui anime la nouvelle génération d’artistes romantiques. Le drame humain prend alors le pas sur une vision plus générale de l’Histoire. La mère, cachée sous un escalier, tente de sauver son enfant en étouffant ses cris. Une autre mère emprunte les marches pour échapper à un bourreau placé à l’arrière-plan. Ce dernier la voit s’enfuir et s’apprête à se lancer à sa poursuite.