road_vous_etes_ici
>
The museum
>

The museum’s must-sees

Consultez les oeuvres incontournables du musée et amusez-vous à découvrir ces chefs-d'oeuvre à travers les différents thèmes que nous vous proposons.

Pour des raisons de prêts, de restaurations ou de conservation, toutes ces oeuvres ne sont pas actuellement présentées dans les salles du musée.

You like ? Share

Share to Twitter Share to Facebook
Gustave Caillebotte, "Périssoires"

Gustave Caillebotte (1848 - 1894)

Périssoires, 1878

Huile sur toile

155,5 x 108,5 cm

 

La formation de Caillebotte, élève de Bonnat, semble si courte au critique Émile Porcheron qu’il l’accuse de « martyriser la perspective ». Mais en 1876, Caillebotte se place sur le devant de la scène lorsqu’il participe à la deuxième exposition des impressionnistes, organisée par Paul Durand-Ruel à Paris. Plusieurs thèmes animent sa peinture naturaliste, organisés autour de sa vie privée : la propriété du val d’Yerres, l’appartement parisien et son cercle d’amis, l’installation au bord de la Seine justifiée par son amour des bateaux. Caillebotte décrit l’œuvre du musée comme étant un « panneau décoratif », terme revendiqué par Monet autant que Degas à cette date. Il cherche à renouveler cette tradition décorative que les nabis, déjà, avaient empruntée.

Les Périssoires évoquent les plaisirs de l’été non loin de la capitale, dans le nouveau contexte social des loisirs dominicaux. Le tableau est l’élément central d’un triptyque, entre une scène de pêche à la ligne et une autre de baignade, qui devaient orner un salon de la propriété de Montgeron. Les effets de lumière donnent à la composition du tableau toute sa force. Le ciel est fermé par des frondaisons qui occupent la totalité de l’espace pictural. La notion de profondeur en est diminuée et fait renoncer à la perspective. Sans aucun doute, Caillebotte – dont le frère Martial est lui-même photographe – est sensible à la nouvelle saisie de l’espace que la photographie, technique moderne, est en train d’offrir. Les leçons du japonisme sont mises à l’œuvre par une vue plongeante. Les notions temporelles et spatiales émanant de la composition sont traduites par petites touches picturales, tandis qu’une palette verte nuancée évoque des moments de plaisir de la vie. Caillebotte traite la représentation de la forêt comme les verdures des tapisseries anciennes. Il fait référence à la tradition du divertissement, des fêtes galantes et des scènes champêtres de Lancret, de Watteau, et plus tard du jeune Goya.