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The museum’s must-sees

Consultez les oeuvres incontournables du musée et amusez-vous à découvrir ces chefs-d'oeuvre à travers les différents thèmes que nous vous proposons.

Pour des raisons de prêts, de restaurations ou de conservation, toutes ces oeuvres ne sont pas actuellement présentées dans les salles du musée.

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Kisten Everberg - Ralph

Kisten Everberg

Ralph, 2014

Huile et laque sur toile

183 x 152 cm

Kirsten Everberg est née en 1965, elle étudie l’art à l’Université de Californie à Los Angeles, où elle continue à vivre et à travailler. Marquée par son activité de costumière dans des studios hollywoodiens, sa peinture fait souvent référence au cinéma. Elle peint en séries des œuvres qui évoquent des décors de films, qu’il s’agisse de paysages inspirés de Virginia Woolf, de salons d’apparat de la Maison Blanche, de bars en Europe de l’Est ou de décors de China Town.

New works (After William Golding) consiste en une suite de peintures créées à partir du roman Sa Majesté des Mouches de William Golding. Pour cette série, elle plonge directement le regard du spectateur dans les réseaux d’une végétation luxuriante, décor du roman, environnement inhospitalier et primitif où les protagonistes sont en absence de repères, tout comme le spectateur du tableau.

La séduction de cette peinture doit beaucoup à la sophistication de la technique picturale utilisée. L’artiste s’est créé sa propre manière picturale. Elle travaille d’abord à plat sur un support en bois préparé d’une première couche mate, qu’elle recouvre ensuite d’une laque avec une technique proche du dripping. Ici, l’espace du tableau est saturé par cet entrelacs de feuillage, proche d’une peinture de l’abstraction lyrique. Elle fait appel à un savoir-faire virtuose qui revendique son état de peinture, jouant entre peinture figurative et technique abstraite. Dans un entretien avec Éric Troncy, l’artiste déclare : « Je vois de l’abstraction dans la peinture du XVIIe siècle de la même façon que je remarque des qualités baroques dans la peinture abstraite du XXe siècle. De cette manière, je peux réconcilier les deux dans une même peinture. Je peux très aisément passer de la peinture de Manet au XIXe siècle à celle de Pollock au XXe siècle : la peinture est un médium dont l’histoire est comme un miroir, elle se reflète elle-même et je trouve cette conversation incroyablement excitante et libératrice. »