Jacques Blanchard (1600 - 1638)
La Flagellation du Christ, vers 1630
Huile sur bois
144 x 158,5cm
Considérée à juste titre aujourd’hui comme l’un des chefs-d’œuvre de Blanchard, La Flagellation a longtemps été l’un de rares tableaux de l’artiste – avec La Charité du Louvre – que l’on pouvait admirer dans une collection publique française. Il a été peint à l’origine pour l’église des Grands-Augustins (détruite après la Révolution), à Paris.
La toile illustre un épisode régulièrement représenté de la Passion du Christ : la flagellation. La scène, mentionnée rapidement dans les Évangiles selon Matthieu (27,26), Marc (15,15) et Jean (19,1), se déroule après l’arrestation du Christ au mont des Oliviers. Le prisonnier est présenté devant le procurateur de Judée, Ponce Pilate, qui demande au peuple de choisir qui, de Jésus ou de Barrabas, il préfère voir gracier à l’occasion de la Pâque. La foule ayant choisi l’émeutier, Pilate livre le Christ à des soldats qui l’attachent à une colonne et le flagellent avec des fouets munis de nœuds ou de boules de métal. Il est ensuite conduit sur le mont Golgotha pour être crucifié.
En raison de sa tonalité aux teintes chaudes et du traitement naturaliste de ses personnages, Blanchard est surnommé le « Titien français ». Il fut en effet très influencé par la peinture vénitienne de la Renaissance lors de son voyage en Italie entre 1624 et 1629. De son retour à Paris jusqu’à son décès neuf ans plus tard, il s’impose comme l’un des principaux artistes de la capitale face à Simon Vouet.