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Les œuvres phares

Consultez les oeuvres incontournables du musée et amusez-vous à découvrir ces chefs-d’oeuvre à travers les différents thèmes que nous vous proposons.

Pour des raisons de prêts, de restaurations ou de conservation, toutes ces oeuvres ne sont pas actuellement présentées dans les salles du musée.

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Jusepe de Ribera - Saint Jude Thaddée

Jusepe de Ribera (1591 - 1652)

Saint Jude Thaddée, vers 1609 - 1610

Huile sur toile

111,2 x 88,6 cm

Figure majeure du Siècle d’Or espagnol, Jusepe de Ribera est un artiste emblématique de l’influence du caravagisme sur les peintres de passage dans la péninsule italienne. Entourée de zones d’ombre, la première partie de sa carrière demeure inconnue jusqu’à il y a une quinzaine d’années. On sait qu’après une première formation, l’artiste se rend très jeune à Rome, vers 1606. Son âge lui vaut son surnom de Spagnoletto (l’Espagnolet ou le petit Espagnol). Dès 1610, des tableaux importants lui sont commandés pour des églises de Parme. Le peintre quitte Rome pour s’établir à Naples où se déroulera l’essentiel de sa carrière.

Alors même que l’artiste est décrit dans les sources comme un talent prolifique et hautement apprécié, il ne subsiste que peu de tableaux de cette première période romaine. Grâce aux récentes recherches de l’historien de l’art italien Gianni Papi, cette première phase est désormais mieux connue. Papi a reconnu dans la production d’un maître anonyme (le Maître du Jugement de Salomon) la jeune main de Ribera. Cette découverte restitue à ce dernier son rôle de précurseur dans la diffusion du caravagisme. Non seulement ses formules se distinguent de celles de Manfredi, principal propagateur de la manière noire de Caravage, mais elles les anticipent.

Saint Jude Thaddée et Saint Matthieu, tous deux récemment entrés dans les collections du Musée, font partie des toutes premières œuvres exécutées par l’artiste à Rome, vers 1607-1608. Les personnages sont saisis sur le vif. Ces figures d’apôtres sont des éléments d’une série qu’on appelle un apostolado. Ce nom semble trahir l’origine espagnole de ce type de représentations du collège apostolique, en douze (treize avec le Christ) tableaux distincts. Le Christ bénissant de cette suite, retrouvé dans l’église de Nivihac (Morbihan) est également déposé au Musée de Rennes.